CHAPITRE VIII
Je quittai Joyenne comme j'y étais entré, furtivement. J'empruntai le même portail qu'à l'aller, et les gardes me reconnurent. L'un d'eux me fit un croc-en-jambe ; il éclata de rire au cri de douleur que je ne manquai pas de pousser quand je titubai et évitai de justesse une flaque d'urine de cheval.
Ma mère avait raison. Si elle m'avait suivi, Bellam aurait su aussitôt que j'étais de retour, car qui d'autre aurait pris la peine de la délivrer ?
Je récupérai mon cheval à la taverne où je l'avais laissé, et retournai à l'endroit où j'avais enterré mes armes. Il était bon de les avoir de nouveau en main. Leur contact familier m'aida à éliminer la tension provoquée par mon incursion à Joyenne.
Je repartis vers mon armée et vers le lieu où l'avenir d'Homana allait se décider.
Je pensai à Lachlan, à l'abri dans sa prêtrise : un service qui n'exigeait d'un homme ni vœu de célibat ni claustration, mais simplement de parler de Lodhi à ceux qui écoutaient, en espérant qu'ils suivraient sa voie. La mienne passait par d'autres dieux, mais je lui avait laissé sa liberté. En échange, jamais il n'avait tenté de me convertir, et je lui en étais reconnaissant.
Le soleil de fin d'hiver était chaud. Je transpirais, l'odeur étant assez violente pour me donner des haut-le-cœur. Mais il me faudrait attendre d'être rentré avant d'avoir le loisir de me baigner.
Je les aperçus soudain sur une colline proche, quatre silhouettes sombres se découpant contre le ciel. Je continuai mon chemin en faisant mine de ne pas me soucier d'eux, pour protéger mon anonymat. Mais mes épaules se nouèrent sous la tension.
Mon chemin me conduisit près d'un ruisseau. Bientôt, je réalisai que j'étais pris entre l'eau et les hommes en armes, dont trois portaient des cottes de mailles polies reflétant brillamment le soleil. Les armures homananes étaient plus sombres, plus discrètes en cas d'embuscade. Trop sûr de lui, Bellam ne voyait pas la nécessité de dissimuler ses hommes.
Les soldats vinrent à ma rencontre, tirant leurs épées. Ils en voulaient à ma vie, cela ne faisait plus de doute.
J'avais peu de chance de les distancer, avec mon poney aux courtes pattes. Pourtant, il donna toute sa puissance lorsque je le lançai au galop.
Je me penchai en avant pour lui faciliter la tâche, n'entendant plus que sa respiration saccadée et les cris de mes poursuivants.
Le petit hongre tomba soudain sur les genoux, me projetant carrément par-dessus son garrot. Je m'y attendais, et me relevai aussitôt ; j'attrapai mon arc et le bandai en un seul mouvement.
La première flèche s'enfonça dans la gorge d'un des soldats. La seconde perça la poitrine de son compagnon. Mais le troisième me fonçait dessus ; je laissai tomber l'arc, tirant mon épée.
Le Solindien était toujours monté, et moi à terre. Il portait l'écusson de Bellam, un soleil blanc sur champ indigo.
Le ruffian fit une pause, se préparant à me porter le coup de grâce ; je plongeai pour l'éviter, puis je me relevai d'un bond, l'arme à la main, et l'enfonçai dans le ventre du cheval. L'animal hurla et tomba sur les genoux, désarçonnant son cavalier, qui se releva aussitôt.
Il se rua sur moi, l'épée haute, visant mon épaule gauche. Je parai le coup, mes muscles se nouant sous les bracelets de cuir. Il essaya de passer sous ma garde, mais je brisai son élan, et lui plongeai mon épée dans la poitrine. Je retirai la lame tandis que le corps sans vie s'écroulait dans la neige.
Je me tournai, cherchant le quatrième homme, celui qui ne portait pas d'armure. Il n'était plus en vue. Le cheval que j'avais éventré était mort ; les deux autres s'étaient enfuis. Il ne me restait que mon hongre des Steppes, haletant après sa fuite éperdue.
Je rengainai mon épée, marmonnant contre le froid et la neige qui s'infiltraient dans mes maigres vêtements.
Soudain, je sentis quelque chose ramper contre ma chair, sous ma chemise. Maudissant la vermine, je donnai une bonne claque dans la direction générale du grouillement. Celui-ci ne cessa pas, bien au contraire. Je fis le geste de saisir mon poignard caledonan, et je sentis sa garde bouger sous mes doigts.
Je le tirai de son fourreau, et le regardai un instant. Fasciné, je vis que l'os qui formait le manche était en train de changer de forme.
L'os grandissait, se tortillait. Il se libéra de la lame. Les runes qui le couvraient disparurent, comme absorbées par l'étrange phénomène.
A ce moment, je sentis que l'on m'observait. Je levai les yeux et vis le quatrième homme. Il était de nouveau sur la colline, trop loin pour que je discerne ses traits, mais je compris.
Un Ihlini
Je jetai le poignard loin de moi, et voulus encocher une flèche dans mon arc. Mais je m'arrêtai, car quel est le pouvoir de l'acier contre la sorcellerie ?
Le roi de Caledon m'avait dit que le manche en os de mon arme avait été le fémur d'un animal monstrueux. L'Ihlini avait invoqué l'animal à partir de l'os, et celui-ci était en train de se reconstituer sous mes yeux.
Le squelette se reforma, sorte d'excroissance gigantesque du fémur. Puis les viscères remplirent le squelette, le cerveau occupa le crâne aux orbites creuses. Les muscles et la chair apparurent. Enfin la peau de l'animal enveloppa le tout.
Je le regardai, bouche bée. Je l'avais reconnu, car ma Maison l'utilisait comme blason depuis des temps immémoriaux.
C'était le grand lion d'Homana, une bête mythique ayant depuis longtemps cessé d'arpenter la surface de la terre.
Il sauta sur le cheval, et lui brisa le cou. Puis il se tourna vers moi. Je lâchai mon arc et me mis à courir. La bête me poursuivit. Comme il m'était impossible d'aller plus vite qu'elle, je me retournai. Je sortis mon épée de son fourreau et attendis, espérant y embrocher le fauve.
Le lion bondit. J'esquivai le choc, du moins une grande partie ; en tout cas suffisamment pour me sauver la vie. La patte massive effleura ma tête et le coup fut assez violent pour me renverser. Mon nez pissait le sang ; je me demandai si je n'avais pas la mâchoire brisée.
Même en tombant, je gardai l'épée haute. L'arme s'enfonça dans le poitrail massif, déchirant la peau et la chair. Mais le lion continua sur sa lancée.
Je me relevai aussitôt, terrorisé. Je n'avais pas le temps de me laisser aller au choc ou à la douleur. Je savais que mon épée ne me servirait de rien contre la bête, sauf si je touchais un point vital. Et puis, la créature était magique. Sa blessure saignait abondamment, mais cela ne semblait pas la gêner. Je compris que l'animal ne mourrait pas, quoi que je fasse.
Je marchai sur un objet dur ; c'était mon arc. J'avais couru en cercle.
Je le ramassai vivement, encochai une flèche et tirai alors que le lion bondissait.
Mais je visai le sorcier, pas le monstre.
La flèche pénétra dans sa poitrine et je le vis s'écrouler. Un halo de feu pourpre l'entoura, la flèche explosant en flammes violacées. Le sorcier tomba, mort.
Je me retournai. Derrière moi, gisant pathétiquement dans la neige, il y avait un os taillé en forme de manche de dague.
Je me laissai tomber à genoux. Le sang dégoulinait toujours de mon nez et ma tête me faisait horriblement souffrir. Je restai pantelant un moment, essayant de retrouver mon souffle.
Quand je pus de nouveau me lever, je titubai jusqu'au ruisseau et me nettoyai le visage, le cou et la bouche avec de l'eau fraîche.
Je ramassai mon arc et mon épée. J'avais l'impression d'avoir vieilli de cent ans. J'abandonnai l'os dans la neige : je n'aurais pas supporté de l'utiliser de nouveau.
L'Ihlini était bien mort, le corps ratatiné comme si la flèche lui avait pris plus que la vie. Son cheval était resté un peu plus loin, un hongre marron foncé, médiocre mais utilisable. Je me demandai un instant s'il était ensorcelé.
J'attrapai ses rênes et montai l'animal. Plus grand que mon défunt poney, il avait l'air doux. Je faillis tomber de nouveau, pris de vertige. Le lion magique m'avait vraiment secoué !
Je portai une main à mon visage, et je palpai les chairs enflées. Le soir venu, je serais de toutes les couleurs... Je tâtai mon nez, qui n'était pas cassé. Ayant fait le compte de mes malheurs, je lançai le cheval vers l'est. Vers la ferme de Torrin.
Quand j'arrivai, le chien de Torrin se précipita à ma rencontre. Il avait grandi depuis mon départ. Maintenant davantage un jeune chien qu'un chiot, il gardait son caractère enjoué.
En cinq ans Torrin n'avait pas beaucoup changé. Ses cheveux grisonnants étaient un peu plus clairsemés, son dos un peu plus voûté. Il gardait cependant l'allure d'un homme né pour manier l'épée, non pour travailler la terre. L'ancien maître d'armes du Mujhar n'avait pourtant pas hésité à renoncer à son rang et à devenir fermier pour sauver la vie d'Alix, que Shaine voulait faire abandonner dans la forêt.
Il me regarda de bas en haut, et désigna mon visage enflé.
— Un cadeau solindien ? fit-il.
— Non, dis-je. Ihlini. Il a fait apparaître un lion.
Torrin pâlit.
— Bellam a su que...
— Peut-être pas. Les hommes qui cherchaient à me tuer sont tous morts — y compris le sorcier. Je pense qu'il a appris mon retour, tout le monde le sait à présent. Mais il ignore où je suis. Nous sommes en sécurité pour le moment.
Il avait l'air troublé, mais je n'avais pas le temps de m'y intéresser. Je descendis de cheval et me dirigeai vers la ferme.
Il tenta de m'arrêter.
— Mon seigneur, attendez !
Je me retournai.
— Vous avez un baquet et du savon, n'est-ce pas ? Et les vêtements que j'ai entreposés chez vous ? Je vais me laver. Je ne supporte plus cette puanteur.
— Mon seigneur... commença-t-il.
Je refusai son aide d'un geste, et entrai dans la ferme.
Je m'arrêtai net. Alix était là, debout près de la table.
De la farine jusqu'aux coudes, elle était en train de pétrir une boule de pâte à pain. Ses cheveux avaient repoussé ; elle les portait désormais en tresse, retenue sur son crâne par des peignes d'argent.
Je vis la jeune fille avec qui je m'étais lié d'amitié. La jeune fille qui avait été la raison de ma capture par Finn ; la Cheysulie dont le tahlmorra était si étroitement lié à mon destin.
Mais surtout, je m'aperçus que l'adolescente était devenue une femme.
Elle me regarda, intriguée. Elle ne m'avait pas reconnu sous mon déguisement, sans parler de la barbe et de l'enflure de mon visage. Pensant à celui que j'avais été cinq ans plus tôt, je me mis à rire.
Je la vis articuler silencieusement mon nom. Traversant la pièce d'un bond, je la serrai dans mes bras. Elle répéta mon nom comme une incantation. Puis elle se mit à rire elle aussi.
— Vous êtes si sale, dit-elle, et si étonnamment modeste.
Je ris avec elle, même si ce qu'elle voyait était une apparence qui ne correspondait pas entièrement à la réalité de Karyon ; ou qui y correspondait, pour des raisons différentes de celles qu'elle percevait.
Il me fut impossible de résister à la tentation. Je pris doucement son visage entre mes mains et je l'embrassai.
Je ne l'avais embrassée qu'une fois auparavant. Et dans de telles circonstances qu'il lui était possible de penser que c'était une manière de la remercier. Elle m'avait sauvé des Atviens, alors qu'elle était déjà l'épouse de Duncan, et qu'elle portait son enfant.
Maintenant, elle ne pouvait plus croire que mes sentiments n'étaient que de la gratitude. En cinq ans j'avais eu le temps de penser à ce qui aurait pu être entre nous, et je ne parvenais pas à cacher mes regrets.
Mais Duncan était toujours là.
Si je la lâchai, ce ne fut pas faute d'avoir envie de la garder contre moi.
— Ce que vous avez déjà pris, je vous en fais cadeau, dit-elle. Mais c'est tout.
— Pourquoi, avez-vous peur de ce qui peut survenir ensuite ?
— Rien ne peut survenir, dit-elle, car je ne ressens rien, ici.
Elle se toucha la poitrine au niveau du cœur.
Elle avait tellement changé ! Evanouie, la jeune vierge perturbée par ses émotions embryonnaires et l'éveil de ses sens ! Maintenant, femme et mère, elle savait que je ne lui étais pas destiné.
— J'ai pensé à vous toutes ces années, lui dis-je. ( Je baissai la voix. ) Toutes ces nuits...
— Je sais. Mais vous n'êtes pas Duncan. Vous avez une place spéciale dans mon amitié, mais il est trop tard pour autre chose.
Je repris péniblement mon calme.
— Je... je n'avais pas l'intention de faire ça. Je voulais seulement vous saluer. Mais avec vous, on dirait que je suis incapable de garder mes mains dans mes poches !
Alix sourit.
— C'est ce qu'a dit Finn. Il m'a accueillie... de manière similaire.
— Et Duncan ?
— II... a regardé ailleurs. Il n'est pas aussi insensible qu'il en a l'air.
— Je n'ai jamais pensé cela de lui. ( Je soupirai et me grattai inélégamment la mâchoire. ) Je suis entré avec l'intention de me laver. Comme vous le voyez, j'en ai grand besoin !
— Très bien, fit-elle, je doute qu'il m'aurait été possible de supporter votre odeur plus longtemps !
Elle se tourna vers le feu.
— Vous pouvez remplir le chaudron d'eau pour votre bain, dit-elle.
Son visage s'empourpra. Elle venait de se souvenir que j'étais de sang royal, et théoriquement au-dessus de ces tâches ménagères.
Je souris.
— Je vais m'en occuper. N'oubliez pas que je vis en exil depuis cinq ans, avec la seule compagnie de Finn. Je ne suis plus le petit prince gâté que vous avez connu.
Je sortis, portant le lourd chaudron. Torrin était assis au bord du puits, sa pipe de terre entre les dents.
— J'ai essayé de vous prévenir qu'elle était là, marmonna-t-il.
— Je ne savais pas que c'était aussi évident, dis-je, déconfit.
— Pour moi, oui. Elle était si jeune quand vous l'avez rencontrée... Puis elle a eu connaissance de son héritage... Et, bien sûr, il y a eu Duncan...
— Oui, fis-je, amer. Il a été plus sensé que moi. Il a vu la femme qu'il voulait, et il l'a prise.
— Il l'a conquise, corrigea Torrin. Mon seigneur, si vous voulez tenter de la reconquérir, réfléchissez-y bien. Je la connais. Je l'ai élevée comme ma fille pendant dix-sept ans. Elle est heureuse, et je ne permettrai pas que ce bonheur soit remis en question. Elle aime profondément son époux. ( Son regard me transperça, impitoyable. ) Vous êtes le Mujhar, mon seigneur, et vous pouvez prendre ce que vous voulez. Mais je pense que vous êtes plus raisonnable que cela.
Pendant la plus grande partie de ma vie, j'avais eu tout ce que je désirais, y compris les femmes. Mais j'avais perdu Alix avant de réaliser ce qu'elle représentait pour moi. Maintenant que je le savais, je ressentais la perte d'autant plus cruellement.
Alix vint à la porte de la ferme et m'appela.
— Le feu est prêt, dit-elle.
A son cou, le collier en forme de faucon scintillait. C'était un collier-lir, et son cadeau de mariage, fabriqué spécialement par Duncan.
Je traînai le chaudron à l'intérieur et le suspendis au crochet du foyer. Je m'assis sur un tabouret pour attendre que l'eau de mon bain chauffe.
— Quand êtes-vous arrivés ? demandai-je.
— Il y a huit jours. Finn est venu nous chercher.
— Il est là ? fis-je, sans tenter de cacher mon soulagement.
— Il est revenu avec nous, dit-elle.
Les épingles d'argent scintillaient dans ses tresses pendant qu'elle travaillait. Les plis de sa robe vert mousse bougeaient harmonieusement autour d'elle. Sa tunique retenue par une ceinture de cuir à boucle dorée était typiquement cheysulie. Elle n'avait désormais plus rien d'homanan.
— Il va bien ?
— Finn ? Oui, comme d'habitude ! ( Elle sourit. ) De plus, il a trouvé un autre sujet d'attention, maintenant.
— Une femme ? demandai-je.
Elle rit.
— Non, mon fils ! Par moment, Donal ressemble plus à son su'fali qu'à son jehan. Un Finn, c'était déjà quelque chose ; maintenant, ils sont deux !
— Deux Finn ? fis-je en riant.
— Voulez-vous que je les appelle ? Il me suffit de parler à Cai ou à Storr.
Je me souvins du pouvoir qu'elle détenait ; le Sang Ancien courait dans ses veines et lui permettait — à elle seule — de converser avec tous les lirs et de prendre la forme animale de son choix.
— Non, dis-je, j'irai dès que je me serai débarrassé de cette crasse.
Je demandai à Alix où était le baquet, car l'eau était chaude. Je le sortis du petit placard, et le traînai dans la chambre de Torrin. Puis je le remplis et allai demander à ma cousine du savon et un linge de toilette.
Elle me les donna.
— Torrin n'a rien changé depuis mon départ, dit-elle avec un sourire nostalgique.
Je me demandai si elle pensait souvent au jour où Finn nous avait enlevés. Pour ma part, je ne m'en souvenais que trop bien. J'hésitai un peu, puis je lui livrai le fond de ma pensée.
— Alix, je tiens à vous assurer que je ne vous insulterai pas en vous poursuivant de mes assiduités alors que vous ne voulez pas de moi.
Son visage s'empourpra. Je remarquai que les années avaient fait fondre les rondeurs adolescentes de ses joues : son visage aminci ressemblait de plus en plus à celui de Finn. L'ascendance cheysulie prenait le dessus.
— Il n'était pas nécessaire de le dire, me reprocha-t-elle doucement.
— Si. Alix..., dis-je en effleurant son visage. Autrefois nous avons partagé tant de choses. Essayons de préserver ce que nous pouvons...
J'entrai dans la chambre à coucher où l'eau chaude fumait dans le baquet. Je fermai le rideau et ôtai mes vêtements sales.
Je pensai à Alix dans la pièce voisine, en train de pétrir la pâte en attendant Duncan. Je les imaginai tous les deux, au lit...
Et je songeai à quel point il était étrange que deux personnes puissent se trouver sous le même toit, chacune sachant ce que l'autre pensait, et que rien ne puisse en résulter.
Sinon des regrets.